La microfibre
La Microfibre
La microfibre prend tout son sens :
DECITEX est le nom de notre entreprise mais aussi une mesure textile qui caractérise le titre (masse linéaire) d'un fil. Le titre en Decitex (dTx) représente le poids en g de 10 km de fil. On parle de microfibre lorsque le titre du fil est inférieur à 1 décitex.
Exemples :
- Fil de 0,2 dtx = 10 km de ces fils pèsent 0,2 g |-| leur titre est inférieur à 1 dtx => ce sont des microfibres
- Fil de 4 dtx = 10 Km de ces fils pèsent 4g |-| leur titre est supérieur à 1 dtx => ce ne sont pas des microfibres
Le tableau ci-dessous donne une indication des diamètres et des titres de fils de différentes compositions.
La finesse des filaments microfibre permet d'augmenter de façon incroyable la densité des textiles de nettoyage : 1 lavette MINI 320 contient 1300 km de microfibre… mises bout à bout, les microfibres de 30 lavettes MINI 320 suffisent à faire le tour du monde !
Par leur finesse et leur densité, les produits microfibre Decitex décollent facilement les salissures par frottement (force mécanique) et les absorbent en profondeur dans les espaces créés entre les fibres (force capillaire).
La force mécanique
Le cercle de Sinner définit les 4 facteurs nécessaires et indispensables à une bonne opération de nettoyage : action chimique, action mécanique, température et temps d’action. La diminution d’un des facteurs doit automatiquement être compensée par un ou plusieurs autres facteurs.
Partant de ce principe, l'augmentation du facteur mécanique influe directement sur la diminution du facteur chimique et du temps de contact et de la température associés. C'est donc le but visé par les microfibres de la gamme Decitex.
La finesse du filament microfibre augmente la force mécanique sur la surface de 2 manières :
- 1 - chaque microfibre peut aller chercher la salissure dans les plus petites irrégularités de la surface
- 2 - En un passage, la forte densité au cm² permet l'action simultanée de milliers de microfibres en un même point de la surface.
En passant de simple fibre à microfibre, le textile a fortement augmenté sa force mécanique permettant d'arracher les salissures de la surface.
L'impact sur le besoin en chimie est donc immédiat et le cercle de Sinner peut se transformer en :
Il est donc essentiel de veiller à ce que la part de microfibre dans le produit fini soit maximale. Mieux vaut choisir un produit avec 90 % de microfibre en 0,78 dtx plutôt qu'avec seulement 50 % de microfibre en 0,20 dtx.
La force capillaire
Un cheveu posé sur la lavette microfibre NT100.
La vue microscopique ci-dessus montre l'extrême densité du réseau d'espaces libres formé par l'entremêlement des microfibres. C'est ce que l'on appelle le réseau capillaire.
Le réseau capillaire donne à la microfibre sa capacité d'absorption en eau, en liquides ou en particules de petites tailles (les salissures de la surface).
La densité du réseau permet de véhiculer rapidement un liquide pour absorber en un temps record comme le ferait un sucre plongé dans un café.
La force capillaire de la microfibre a le double avantage de pouvoir facilement absorber les liquides mais aussi de les libérer sur la surface au besoin. C'est grâce à la force capillaire que les mops microfibre de Decitex prennent la solution dans le seau pour la restituer de façon homogène sur le sol.
La force électrostatique
Tous les matériaux sont composés d’atomes et chaque atome est composé d’un noyau positif chargé, autour duquel gravitent un ou plusieurs électrons négatifs. Un atome qui perd un ou plusieurs électrons possède donc une charge positive. En revanche, un atome qui en gagne un ou plusieurs possède une charge négative et s’appelle un « ion ». Au repos, La charge de l'atome est neutre.
L’électricité statique est un phénomène de surface généré lorsque deux ou plusieurs surfaces entrent en contact puis sont séparées (par frottement par exemple). Il se produit alors un déséquilibre au cours duquel des électrons négatifs sont transmis d’un atome à l’autre. La puissance de la charge (la force de champ) dépend de plusieurs facteurs : le matériau, ses propriétés physiques et électriques, la température, l’humidité de l’air, la puissance et la vitesse de séparation.
Les fibres synthétiques telles que le polyester, le polyamide ou les polypropylènes utilisés dans la composition des produits microfibre sont parfaites pour développer de la charge statique par frottement. La poussière environnante est, quant à elle, facilement attirée par la charge statique. C'est ainsi que les produits en microfibre deviennent d'excellent capteur de poussière par frottement à sec. Le dépoussiérage devient un jeu d'enfant.
Par contre, en contact de l'eau, la surface devient semi-conductrice et perd sa charge statique. Donc mouillé, pas de force électrostatique!
Le polyester
Le polyester n'absorbe pas l'eau : il est hydrophobe
Le polyester adore le gras : il est lipophile
Le polyester résiste à la température et aux attaques chimiques.
|
POLYESTER |
POLYAMIDE |
POLYPROPYLENE |
Point de fusion en °C |
225-240 °C |
215 - 260 °C |
165 - 175 °C |
Résistance à la chaleur à court terme en °C |
170 °C |
130 °C |
80 °C |
Résistance aux alcalis |
Bonne à température ambiante |
Bonne à faible concentration |
Excellente |
Résistance aux acides |
Bonne |
Bonne |
Excellente |
Résistance aux produits pétroliers |
Excellente |
Bonne |
Excellente |
Résistance aux javellisant - solvants |
Excellente |
Se décolore. Dégradation dans l'acide inorganique et les oxydants. Insoluble dans les solvants organiques |
Excellente |
Ses caractéristiques en font la composition idéale pour résister aux contraintes des professionnels et optimiser l'efficacité des produits en microfibre. Pour le nettoyage du sol, une composition des microfibres en 100 % polyester sera idéale. Elle permettra de répartir l'eau sur la surface de façon homogène (grâce au réseau capillaire formé par les microfibres) et de dégraisser la surface en absorbant au cœur du polyester sans jamais étaler.
Stop aux idées reçues
- 100% microfibre c’est mieux !
- La microfibre ne résiste pas à la javel !
- Certaines microfibres grattent, d’autres absorbent !
- Plus un fil est fin, plus il est efficace !
- Seuls les produits chimiques enlèvent les bactéries !
- Plus c’est mouillé, plus ça lave !
- Plus durable c’est plus écologique !
- Acheter moins cher c’est plus rentable !
100% microfibre c’est mieux !
VRAI pour le nettoyage des surfaces hautes, FAUX pour les sols !
La raison est liée à un besoin d’ergonomie. En effet, au bout d’un balai la force de déplacement n’est pas aussi puissante qu’à la main. Utilisé mouillé, un bandeau en 100% microfibre adhère énormément au sol et rend le nettoyage bien plus fatigant et fastidieux. On parle ici « d’effet de scotchage ».
Pour qu’un bandeau microfibre soit à la fois efficace tout en apportant une glisse aisée au sol, il doit impérativement être composé d’une part de fils microfibre (la plus élevée possible) et d’une part de fils non-microfibre.
Pour aller plus loin…
On remarquera une certaine diversité dans la composition des bandeaux pour le sol.
On trouvera des compositions en 50% microfibre et 50% non-microfibre, des 70% / 30% ou des 80 % / 20%...
On peut effectivement jouer sur la taille du fil microfibre (entre 0,2 et 1 décitex) pour maximiser sa présence dans le produit fini mais attention aux arnaques, 100% microfibre ne rime jamais avec ergonomie !
La microfibre ne résiste pas à la javel !
VRAI mais il existe des exceptions.
La javel est un produit chimique désinfectant corrosif pour le textile, il en limite la durée de vie en attaquant les fibres ce qui provoque des trous dans le produit.
La plupart des acteurs du marché annoncent des durées de vie garanties sous certaines conditions d’utilisation standard : notamment pas de javel, pas d’adoucissant, respect des protocoles de lavage…
Decitex prend le contrepied de cette pratique avec la Dispomop® 3D en permettant l’utilisation de javel dans le cadre d’une durée de vie garantie de 50 lavages.
Les litiges liés à l'utilisation de javel ne sont plus source de réclamation, Decitex offre à ses clients un produit toujours plus facile d'entretien.
Certaines microfibres grattent, d’autres absorbent !
FAUX. Toute microfibre (fibre dont la taille est inférieure à 1 décitex), de par ses propriétés intrinsèques, est capable à la fois de gratter (force mécanique) et d’absorber (force capillaire) grâce au fin réseau capillaire formé par ses fils. Plus les fils sont fins, plus ces 2 propriétés sont performantes, plus le ramassage des salissures sera efficient. Toutes les salissures décollées sont emprisonnées dans le textile et ne se redéposent pas.
L’astuce en +
Les microfibres sont généralement issues de matériaux synthétiques (polyester | polyamide) qui développent une force électrostatique en utilisation à sec pour attirer la poussière comme un aimant.
Plus un fil est fin, plus il est efficace !
VRAI MAIS INCOMPLET. La phrase exacte serait : plus un fil est fin, plus il est efficace et moins il est approprié au nettoyage des sols (effet de « scotchage »).
Le réseau capillaire dense formé par un fil de 0,2 décitex génère un effet d’absorption tel, qu’un bandeau humide constitué uniquement de ces microfibres sera presque impossible à déplacer au sol. Ce fil ne pourra donc être utilisé que s’il est alterné avec des fils plus gros (>3 ou 4 décitex) en grande quantité (au moins 50% du bandeau). Le résultat d’un tel mix sera alors peu performant à cause de la faible part de microfibre en contact au sol.
La constitution d’un produit pour le nettoyage du sol est donc le résultat d’un compromis subtil entre efficacité et ergonomie. Divers paramètres entrent en jeu tels que : la taille du fil, la proportion des différents fils, la répartition, le poids au m², le contact au sol, l’absorption, la résistance chimique et la température, l’usure…
Comment faire le bon choix…
Prendre une taille de fil de 0,2 décitex comme seul critère d’efficacité mène à un résultat contraire à celui attendu. Il est préférable de choisir un bandeau contenant un maximum de microfibre en contact au sol même si ces dernières doivent être au dessus de 0,2 décitex (entre 0,5 et 0,6 décitex par exemple). Les deux critères seront alors : un maximum de microfibre au contact au sol (+ de 70%) allié à une glisse acceptable. Mais attention aux arnaques, 100% microfibre ne rime jamais avec ergonomie !
Seuls les produits chimiques enlèvent les bactéries !
FAUX ! En l’absence de norme textile dans ce domaine, Decitex a décidé de prouver l’efficacité de ses produits sous la technologie Dispomop® en les faisant tester par le MIDAC, selon la méthodologie de la norme EN16615, en nettoyage à l’eau. Les résultats des tests montrent une réduction de la contamination microbienne (sur staphylocoque doré) supérieure à 4 log, à l'eau.
La technologie Dispomop® permet donc d’obtenir une surface propre et décontaminée avec de l’eau comme seul complément au textile :
Dispomop® - bandeau microfibre à usage unique (prix de l’innovation Europropre) | Dispomop® 3D - bandeau microfibre à usage court (brevet n° 07 54564).
Bon à savoir…
La majorité des établissements de santé français remettent en question l’utilisation des produits de désinfection pour le lavage des sols. Dans les pays scandinaves et en Angleterre, des établissements de santé de renom sont nettoyés à l’eau avec des bandeaux microfibres et n’ont rien à envier aux établissements français dans la lutte contre les infections nosocomiales.
Plus c’est mouillé, plus ça lave !
FAUX !
Lorsque les textiles en coton (serpillières, faubert…) étaient encore d’actualité, ils servaient à déposer une solution chimique sur les sols pour qu’elle agisse sur la salissure. Ainsi la solution chimique était l’élément principal de nettoyage.
Ce temps est révolu avec l’arrivée des textiles en microfibre permettant de mettre la fibre au cœur de l’action de lavage devenant le principal élément détergent bien avant la chimie. Cette dernière ne sert plus qu’occasionnellement sur des tâches spécifiques et pour apporter un parfum.
En effet, l’action mécanique et capillaire des textiles en microfibre permettent de décrocher et retenir la salissure au cœur des fibres. Il est donc moins nécessaire de mouiller puisque dans la plupart des cas la microfibre suffit et peut donc être utilisée avec seulement de l’eau.
L’astuce en +
L’efficacité de la microfibre permet de limiter les consommations en eau et les temps de séchage s’en trouvent largement améliorés.
Plus durable c’est plus écologique !
PAS FORCÉMENT !
De plus en plus nous assistons à une surenchère quant au nombre de lavages annoncé par les différents acteurs du marché sur les bandeaux à usage long : 500, 800, 1000 lavages… Qui dit mieux ?
Il est important de prendre conscience qu’une mop garantie sur 800 lavages devrait tenir entre 6 ans ½ et 8 ans en utilisation !
Bon à savoir…
En milieu hospitalier, le renouvellement par appel d’offre se faisant tous les 2 à 3 ans en moyenne, on pourrait aussi annoncer 20 000 lavages sans prendre de risques car avec une rotation de 3, la durée de vie réelle totale est de 365 lavages !
Pour aller plus loin…
Le bilan écologique est loin de se résumer à la durée de vie théorique ou même réelle d’un bandeau. Le poids du bandeau va jouer fortement sur la masse de déchets en fin de vie mais aussi sur les consommations d’eau et de chimie en service et en blanchisserie lors de son utilisation.
Exemple : un bandeau de 15 g, 4 fois moins durable qu’un bandeau de 60 g aura le même impact écologique en fin de vie puisque la masse de déchet est équivalente ; de plus le bandeau le plus léger divise par 4, tout au long de son utilisation, les consommations d’eau et de détergent en blanchisserie (on peut mettre 4 fois plus de bandeaux à chaque rotation de machine à laver).
Acheter moins cher c’est plus rentable !
PAS FORCÉMENT !
Les coûts liés à l’utilisation de textile microfibre sont de 2 ordres :
- Le coût d’acquisition lié à l’achat des microfibres
- Le coût d’entretien lié au lavage des microfibres.
Pour un bandeau microfibre standard : le coût d’entretien est en moyenne 5 fois supérieur au coût d’acquisition. Pour une lavette microfibre le ratio est autour de 3.
Il paraît donc prioritaire d’optimiser les coûts d’entretien. Pour cela, le critère principal sera la réduction du poids du produit afin de maximiser le nombre de textiles à mettre dans la machine à laver.
Pour ce qui est du coût d’achat, le paramètre complémentaire à analyser est la durée de vie du produit pour prendre en considération un ratio prix d’achat / durée de vie (prix d’achat amorti) et investir en conséquence. Attention toutefois à valider que la durée de vie théorique (fiche technique) correspond bien à celle réalisable liée souvent aux durées d’appel d’offre (2 à 3 ans en moyenne).
En résumé…
Le poids et la durée de vie des textiles en microfibre sont des critères permettant d’orienter son choix sur le bon rapport qualité/prix/rentabilité et pas seulement sur le gain perçu à première vue.